La Saiga-9 a été présenté pour la première fois au grand public à l'automne 2015, lors de la douzième exposition internationale de Moscou « Arms & Hunting - 2015 »
La version définitive de la carabine semi-automatique SAIGA-9 EXP a été présentée par le groupe Kalashnikov aux participants et aux invités de la 4e exposition internationale de défense ADEX 2022.
La version finale, l'AK9, qui n'est pas sans nous rappeler la série des AK-100 est destinée au tir sportif et elle utilise la cartouche 9x19mm, mais elle existe aussi en Russie dans le calibre 9 x 39mm
Un rail Picatinny est intégré dans le couvercle cache poussière à charnières pour la fixation de lunettes et des viseurs à point rouge.
Les organes de visées métalliques ont été maintenues et la hausse est réglable ainsi que le guidon.
Les chargeurs qui équipent la carabine ont exactement la même apparence que ceux utilisés dans les armes de combat.
Législation française oblige, le modèle à canon court voit sa crosse non repliable, alors que le modèle à canon long, peut garder sa crosse repliable sur le coté.
Doté d'un canon de 23,7 cm pour une longueur totale de 69,80cm, l'AK-9K pèse 2,8 Kg, ce qui la rend bien maniable et pas trop lourde même pour de longues sessions de tirs.
Son canon court restera moins précis que la version "standard" à canon long, cependant les groupements à 50 mètres seront corrects, sans être exceptionnels.
La principale différence par rapport à l'analogue de combat est l'impossibilité de tirer en rafale
Si mes infos sont corrects, pour se conformer à la législation russe, seul le modèle avec un canon plus long 36,7 cm est autorisé sur le marché intérieur, alors que le modèle à canon court 23,7 cm est produit aussi pour l'export et en particulier pour le marché US.
Avant 2012, la Russie ne voyait pas l'utilité de produire une carabine à cartouche de pistolet 9x19 mm alors que les modèles US avaient déjà une certaine expérience dans l'élaboration de ce type d'arme.
Paradoxalement la Russie produisait depuis de longues années leur propre cartouche de 9x19 mm (Barnaul, Tulamo, Amur, Vostok, etc). Mais pour être tout à fait précis, les occasions pour utiliser cette cartouche était minime en raison des restrictions législatives strictes sur la circulation des armes à canon court. En revanche les perspectives d'utilisation des munitions de pistolet à des fins civiles, sportives et d'autodéfense étaient évidentes.
La création d'une série de "pistolets carabines" Saiga-9 par les concepteurs de l'usine de construction mécanique d'Izhevsk a ainsi constitué la première étape sérieuse vers la rectification de la situation.
Le modèle civil est basé sur la conception de base du pistolet-mitrailleur PP-19-01 Vityaz-SN, conçu par IzhMash au début des années 2000 pour les unités spéciales du ministère de l'intérieur.
Il s'agit à son tour d'un perfectionnement de la mitraillette PP-19 « Bison », un modèle très intéressant créé en 1993 par les fils des célèbres armuriers russes M. T. Kalashnikov et E. F. Dragunov et F. Dragunov.
L'AKS74U est devenu la base de cette arme - l'unification des pièces est d'environ 70 %. En même temps, son système automatique avait un principe de fonctionnement différent, et la caractéristique distinctive de la mitraillette était le chargeur "à vis" sous le canon, qui pouvait contenir jusqu'à 64 cartouches (il y avait des versions pour des munitions de différents calibres : 9x17, 9x18, 9x19, 7,62x25 mm).
Le système automatique de la carabine Saiga-9, comme ses prédécesseurs de combat, fonctionne selon le schéma de la culasse flottante.
Le dispositif d'évacuation des gaz, hérité des fusils d'assaut Kalachnikov, est un atavisme.
Le canon du Saiga, malgré sa ressemblance avec celui de l'AK, n'est pas équipé d'un dispositif d'évacuation des gaz ou d'un trou pour l'échappement des gaz. Il n'y a pas de piston à gaz dans la conception de la Saiga-9.
Plus tard, les concepteurs d'Izhevsk ont développé une carabine TR9 Paradox à canon lisse basée sur le Saiga-9, chambrée pour la cartouche .345 TK. La carabine avait un canon différent, mais était par ailleurs totalement identique à sa version rayée.
Selon les propriétaires de l'arme, les caractéristiques balistiques des cartouches .345 TK et 9x19 Luger étaient presque identiques à des distances allant jusqu'à 50 mètres, et les tireurs novices, qui n'avaient pas 5 ans d'expérience, avaient la possibilité d'acheter un analogue de la Saiga-9 pour le tir sportif et pratique sous licence à canon lisse.
Cependant, les modifications apportées à la loi fédérale sur les armes qui sont entrées en vigueur ont éliminé cette lacune et la carabine TR9 Paradox est devenue une carabine rayée. Ce changement, combiné au coût plus élevé des munitions, l'a rendue totalement non compétitive.
Caractéristiques du fonctionnement de la carabine Saiga-9
Au moment de la mise à feu, les gaz de la poudre agissent sur le culot de la cartouche, entraînant le groupe de la culasse. La culasse se déplace vers l'arrière, extrayant la douille tirée, armant la détente et comprimant le ressort de recul.
Après avoir atteint le point extrême de son amplitude, l'impulsion du ressort de recul ramène la culasse dans sa position initiale.
En cours de route, il prend la cartouche suivante et l'envoie dans la chambre.
Le canon du Saiga-9 est de conception originale et sa longueur est de 367 mm. Le canon a dû être allongé pour que la carabine réponde aux exigences des armes civiles Russe, (avec la crosse dépliée, la longueur doit être d'au moins 800 mm). Il est muni de rayures au pas de 250 mm.
Le canon et la chambre sont chromés. La bouche est équipée d'une section filetée de 16 mm de long avec un pas de 1 mm. La carabine est équipée d'un pare-flammes préinstallé.
La boîte de culasse est en acier estampé. Elle est équipée d'une sécurité standard de type drapeau sur le côté droit de la carabine. Lorsqu'elle est active, elle bloque la détente et la culasse. Le couvre-culasse est équipé d'un rail Picatinny intégré sur toute la longueur de la culasse. Le côté gauche de la carcasse est équipé d'un support de visée en queue d'aronde.
Le couvercle est articulé et relié au récepteur par une charnière. Il est équipé d'un rivet en acier sur le côté intérieur du couvercle, qui presse le porte-culasse contre les rails de la boîte de culasse. Cette mesure vise à assurer un fonctionnement stable du porte-culasse. En l'absence du piston à gaz, qui assure les fonctions de stabilisation et de guidage dans les AK standard, le porte-culasse est sujet à des oscillations lorsqu'il se déplace le long des glissières. Il en résulte un jeu qui affecte négativement la précision du tir et réduit la durée de vie de l'arme. La présence d'un rivet sur le couvercle de la culasse permet d'éliminer complètement ces problèmes.
Ergonomie de la carabine Saiga-9
Les organes de visée externes sont représentés par un guidon réglable, situé sur une base haute, et une barre de visée sectorielle, calibrée pour le tir à une distance allant jusqu'à 200 mètres.
Le mécanisme de déclenchement est du type à détente. Le tir n'est possible qu'à l'unité (coup par coup).
L'ensemble de la détente est monté sur trois axes, et le pontet n'est pas monté. Il est conçu pour empêcher le tir lorsque la culasse n'est pas complètement fermée. Le retardateur libère la détente lorsque la distance entre la coupelle de la culasse et le point final de la course de la culasse est de 2 mm. Le Saiga-9 est également équipé d'un limiteur de course de la détente, similaire à celui de l'AKS-74U. Elle est assez souple et agréable.
La capacité en munitions du modèle est de 10 cartouches, réparties dans un chargeur en plastique. La boîte de culasse est également en plastique. Sa conception permet de changer de chargeur en un seul mouvement vertical. Le chargeur est sécurisé par un verrou AK standard.
La crosse et le fourreau du Saiga-9 ont été empruntés à son ancêtre, l'AKS-74U. Le fourreau est un AK standard, fabriqué en polyamide noir. La crosse est de la même origine, en acier, rabattable sur le côté gauche.
Actuellement, le modèle est produit en version restylée (02). Cette version est équipée d'un fourreau de type Picatinny, ainsi que d'une crosse télescopique repliable de type EVO, utilisée sur les AK de la « centième » série. L'utilisation de ce type de crosse permet de réduire l'inconfort lors du tir par rapport aux crosse à cadre en acier, en particulier à des températures inférieures à zéro.
La crosse EVO est également conçue pour être réglable en longueur, mais cette possibilité est limitée au marché civil. Cela est dû aux exigences légales, selon lesquelles la longueur de l'arme avec la crosse dépliée ne doit pas être inférieure à 80 cm. La possibilité de tirer avec la crosse dépliée est exclue dans la conception du Saiga-9.
J'ai monté sur la Saiga un point rouge de fabrication russe, le Vomz Pilad P1x25, il est léger et robuste, 240 grammes, la taille du point est de 3 Moa.
Conclusion
Le recul de la Saiga-9 est confortable et, après l'installation d'un tampon spécial en polyuréthane, il devient minime.
C'est une arme ultra fiable, structurellement simple et économique, totalement adaptée au tir sportif et récréatif.
La carabine, qui est unifiée à 70 % avec l'AK, permet de compter sur une durée de vie importante.
En outre, au cours des dernières années, le marché s'est enrichi d'un grand nombre d'accessoires de toutes sortes, ce qui permettra à chaque tireur de personnaliser son arme en fonction de ses envies et de son idée personnelle de l'esthétique.
Les munitions de 9x19 mm utilisées dans le Saiga-9 sont parmi les plus abordables, ce qui encourage également une utilisation plus active de l'arme.
Malheureusement, en raison des embargos, cette arme est indisponible sur le marché français depuis déjà de longs mois, alors qu'on la trouve facilement dans d'autres pays européens, comme la Slovaquie, Hongrie, Estonie, Slovénie, Bulgarie, et bien sur aux USA.
Cherchez l'erreur et devinez qui sont toujours les mêmes couillons dans cette histoire...
J'adore vraiment cette arme, et s'il ne devait y avoir qu'un seul achat de ce type d'arme, ça serait l'AK-9 et nulle autre.
Face à aux AR9, MP5, CZ Scorpion, et autres APC de B&T, chaque fois que j'ai fait essayer cette arme à des tireurs, ça a été leur arme favorite et leurs grands sourires sur le visage suffisaient à se passer de commentaires.
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